Théâtre Le Rideau / Bruxelles (B)

Un homme convoque ses grands-mères Eugénie et Clairette. L’une est Flamande, l’autre Wallonne. A travers leurs récits croisés, c’est l’histoire bigarrée de la Belgique qui s’exprime.
Dans une cuisine au décor formica des années 60, Eugénie et Clairette se rencontrent pour la première fois. Originaires de Linden, un petit village de Belgique, elles sont invitées sur scène par leur petit-fils, incarné par le metteur en scène Guiseppe Lonobile. Il veut comprendre le silence qui a régné entre elles un certain hiver. L’une est Flamande, fille du garde de chasse. Elle a appris le français avec ses petits enfants et a conservé cet accent tranché si caractéristique qui fait tant rire ceux qui pensent détenir le beau parler. L’autre est Belge francophone, fille de général. Avec tendresse et humour, elles vont évoquer leur vie et leur jeunesse respective quand l’une allait à la kermesse et mangeait des frites, alors que l’autre buvait du champagne dans des bals mondains. Incarnées par deux magnifiques comédiennes, Véronique Dumont et Valérie Bauchau, Eugénie et Clairette sont l’émanation des aïeules de Veronika Mabardi, auteure de la pièce qui souligne: «On a tous dans nos vies un moment où notre histoire personnelle participe de la grande Histoire.»