Paris, 1942. Alors que dans les rues le port de l’étoile jaune est imposé aux juifs, un bijoutier et son employé s’apprêtent à passer un pacte pour le moins inattendu.

Au moment de se mettre à l’écriture de son « Adieu Monsieur Haffmann », Jean-Philippe Daguerre, jusqu’ici connu principalement pour la qualité de ses mises en scène de grands classiques, s’est remémoré ses balades d’enfance dans le cimetière de Montauban. Ce voyage, aussi, qu’il fit, alors écolier, au cœur du tragique ; dans le tristement célèbre camp d’Auschwitz. Et puis à ses proches, à ses amis auxquels la vie refuse obstinément de donner un enfant. Un exercice dont l’auteur finira par extraire une véritable émeraude. L’histoire de Joseph Haffmann, bijoutier juif parisien, dont les affaires, en cette année 1942, vont au plus mal. Celle de son employé, Pierre Vigneau, à qui l’artisan propose alors de remettre la direction de son commerce, en attendant que les choses reviennent à la normale. Un échange des rôles que Pierre acceptera de faire, mais en contrepartie d’un « service » pour le moins inattendu. Que Joseph accepte de faire cet enfant tant désiré à l’épouse de Pierre que les médecins ont diagnostiqué stérile. Et au trio d’alors débuter une nouvelle existence. Poignante.