Exposer à l’Avenue des Sports m’a permis de me confronter à l’histoire migratoire de la famille espagnole de ma maman qui, comme celle de nombreuses familles étrangères qui se sont établies dans la région à la fin du vingtième siècle, est étroitement liée à l’histoire industrielle d’Yverdon-les-Bains. AL-ÁNDALUS, en référence au passé islamique et juif de l’Espagne, est une méditation sur la place de l’oubli dans la construction identitaire, mais aussi un hommage à ma grand-mamans Maria Luisa et mon oncle Pedro. Sans le souvenir des tragédies individuelles, la « grande histoire » n’est qu’un mot vide de sens.