Un seul en scène de Lionel Frésard

Alors que dans son précédent spectacle il décidait d’assumer ses choix, avec « On avait dit 90… », Lionel Frésard remet le couvert en livrant un bel hommage à la vie, au théâtre et à l’amour.

Après Molière-Montfaucon 1-1, prix SSA de l’humour 2017, Lionel Frésard nous revient avec un nouveau spectacle seul en scène. Plus question cette fois, pour le comédien de se choisir un destin, ou plutôt d’embrasser celui auquel il était destiné, en abandonnant son bistro, ses amis, son club de foot et sa boucherie pour aller faire « l’artiste » dans la capitale vaudoise. Non, cette fois, il s’agit d’assumer ses choix, de chevaucher son existence. Et autant dire que cela n’est pas toujours chose aisée. Surtout lorsque l’on se met en tête de monter la Cerisaie de Tchékhov dans un village où le mot théâtre évoque plus souvent, dans l’inconscient collectif, les classiques du théâtre de boulevard que ces trucs compliqués rédigés par un russe que personne n’a jamais vraiment lu. Un défi d’autant plus grand qu’au-delà de cette pièce à monter, il faut également composer avec le quotidien, son lot de tracas, de joies et de drames.

Lionel Frésard y parviendra-t-il ? Quoiqu’il en soit, comme chaque fois, il le fera avec talent, tendresse, humour et émotion.