Sarah Toussaint-Léveillé est une artiste multi-disciplinaire québécoise. Autodidacte, elle aime surprendre et refuse les étiquettes. Elle habille son squelette de plusieurs projets, plusieurs peaux. Principalement auteure-compositricie-interprète, elle s’intéresse également à l’écriture cinématographique et à la réalisation. Ses textes de chansons sont imagés, mêlant le surréalisme au réalisme. Son deuxième album, La mort est un jardin sauvage, met de l’avant une poésie sincère et introspective, supportée par des arrangements de cordes à la fois doux et puissants. Elle porte son album sur scène en formule quatuor, minimaliste et envoûtante, avec un contrebassiste, une violoncelliste et une violoniste, où elle s’accompagne à la guitare tantôt acoustique, tantôt électrique. Quand le quatuor dépose son archet, les interventions spontanées et rieuses de cette jeune artiste contrastent avec la mélancolie de ses textes. C’est sa façon d’inviter son public dans le salon de sa tête.

Si vous ne la connaissez pas, faites illico un détour par l’album L’étoile thoracique, son dernier opus. Son précédent disque L’alchimie des monstres a été couvert de prix et récompenses en tout genre, de son Québec natal jusqu’en Europe. Abordant la scène tel un vaste terrain de jeu, là où la consensuelle majorité cherche à miroiter la plus belle et polie version d’elle-même, Klô Pelgag – à l’instar des Brigitte Fontaine et Jean Leloup qui l’ont précédée – plonge tête première dans le sens contraire. Ses propositions musicales semblent invraisemblables, complètement barrées, mais sont si ambitieuses ! En découle sur scène un son surnaturel, porté par d’exquis arrangements et accompagnés de décors et accessoires étonnants.