Le thème :
La contamination dans le monde réel, notre imagination et le processus créatif.
Notre objet est contaminé par la ville, la pièce rouge, nous-même, notre mémoire, nos interactions, nos idées et l’objet-lui-même contaminera pour un temps, le spectateur et sa mémoire, ses interactions, ses idées.
Un espace mental superposé à un autre, un espace mental superposé à un lieu.
Le récit :
Notre première idée d’emboîter des espaces les uns dans les autres nous a menée à la découverte de la ville d’accueil de l’exposition : Yverdon et du lien étymologique qu’elle possède avec l’If.
Cela nous a poussées à réaliser que notre manière de fonctionner ensemble était comme notre idée de base, par contamination et influences réciproque, comme un agglomérat organique et autonome qui ne fait qu’échanger des flux d’informations et de matières dans un sens ou dans l’autre.
Le projet commun devenait quelque chose de plus grand que nous, une chose de laquelle nous étions au service, cette idée nous a séduit. Nous ne pouvons contrôler où le projet nous emmène encore actuellement et où il nous emmènera par la suite. L’objet n’est pas fini, c’est une étape il peut continuer à grandir, rapetisser, se réactiver et devenir une entité un peu monstrueuse qui reflète nos pensées, nos questions, nos rencontres, les lieux dans lesquels il et nous évoluons.
Pour illustrer notre procédé voici cette notice :
L’if était utilisé par les celtes pour empoisonner les flèches destinées aux ennemis, vecteur de contamination. Le mot toxon (flèche en celte) s’est lui-même fait contaminer par cette nouvelle fonction empoisonnante puisque sa signification s’est déplacée de flèche à toxique.
Par ce processus aléatoire d’association d’idées, d’image, de superposition de lieux et de temps, nous essayons de démontrer que tout est interconnecté, qu’il n’y a ni dehors ni dedans, que nous sommes aussi la nature et que nous sommes connecté.es avec elle.